« Le gouvernement n’utilise pas les gros bras », Christian Trimua revient sur l’agression de Guy Sagna

Le député sénégalais Guy Marius Sagna a été agressé le 29 septembre lors d’une réunion de l’opposition au Togo, où il participait en tant que parlementaire de la Cedeao. Sagna, qui accuse des personnes liées au régime togolais d’avoir orchestré l’attaque pour faire taire les critiques, a été blessé, tout comme d’autres participants, dans une altercation où des coups de poing et de chaise ont été échangés.

En réponse, le ministère des Affaires étrangères sénégalais a fermement condamné l’incident et réclamé une enquête pour élucider les circonstances de cette agression .

Lors d’une récente intervention dans l’émission Le Talk du média Global Africa Telesud, le Secrétaire Général du gouvernement, Christian Trimua est revenu sur la situation et a abordé des questions urgentes de la politique togolaise.

L’incident a eu lieu le au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) à Lomé. Christian Trimua s’est prononcé sur le sujet en rejetant la responsabilité sur les organisateurs de l’événement, la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) .

L’ancien ministre des droits de l’homme a suggéré que la DMP aurait dû prendre des mesures pour assurer la sécurité de Sagna. Il a déclaré :

« Il semble qu’ils (les leaders de la DMP) auraient dû organiser eux-mêmes leur service d’ordre. (…) Les forces de l’ordre n’étaient pas sur les lieux de la manifestation. (…)Ils n’ont pas pris le temps de filtrer correctement qui entrait dans leurs locaux. Même si on dénonce l’événement, il faut interpeller la responsabilité des organisateurs »

Ses commentaires suggèrent un rejet troublant de la responsabilité du gouvernement dans la prévention de la violence. « Le gouvernement n’utilise pas les gros bras », a-t-il affirmé.

Toutefois, de nombreux observateurs pourraient rester sceptiques quant à cette affirmation, notamment en raison de l’inaction apparente des forces de sécurité pendant l’attaque.