De retour en Guinée-Bissau après une tournée en Europe, le président Umaro Sissoco Embalo a affirmé qu’il était responsable de l’expulsion des représentants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Ces derniers étaient à Bissau du 21 au 28 février pour tenter de résoudre les tensions entre le gouvernement et l’opposition concernant la date de fin de son mandat.
Embalo a déclaré : « Ils n’ont pas respecté la feuille de route. Ici, ce n’est pas une république bananière. » Son intervention souligne sa volonté de réaffirmer son autorité et d’écarter les pressions extérieures sur sa gouvernance.
Cette déclaration survient alors que le président a déjà fait preuve d’une approche ferme, ayant dissous le Parlement dominé par l’opposition en décembre 2023 après des affrontements armés. Initialement, il avait fixé la date des élections législatives anticipées au 24 novembre 2024, avant de les reporter indéfiniment, prétextant des difficultés logistiques et financières.
La Guinée-Bissau, petit pays d’environ deux millions d’habitants, est connue pour son passé tumultueux marqué par des coups d’État depuis son indépendance en 1974.
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