La situation politique en Centrafrique prend un tournant décisif avec la décision du Tribunal de Grande Instance de Bangui, qui a officiellement annulé la nationalité centrafricaine d’Anicet-Georges Dologuélé. Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur sa candidature à l’élection présidentielle prévu pour le 28 décembre prochain.
Selon l’ordonnance, le tribunal a déclaré « nul et de nul effet » le certificat de nationalité centrafricaine délivré à Dologuélé en 2012. Le juge a expliqué que Dologuélé, ayant acquis la nationalité française en 1994, avait « dissimulé » cette information pour obtenir ce certificat, ce qui constitue une fraude selon la loi centrafricaine.
Le tribunal a rappelé que l’acquisition de la nationalité française entraîne automatiquement la perte de la nationalité centrafricaine, rendant ainsi le certificat obtenu par Dologuélé illégal. En réponse à cette décision, Dologuélé avait précédemment adressé une lettre au président Faustin-Archange Touadéra, dénonçant l’application d’une loi qu’il juge désuète qui pourrait le déclarer « apatride » et donc inéligible.
Malgré cette décision judiciaire, Dologuélé a maintenu sa candidature à la présidentielle, ayant déposé son dossier auprès de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) le 12 octobre 2025. Pour tenter de se conformer aux exigences légales, il avait renoncé à sa nationalité française en septembre 2025.
La présidence a réagi en affirmant qu’elle ne s’immiscera pas dans les affaires judiciaires concernant Dologuélé, laissant planer un doute sur l’avenir politique de cet opposant dans un pays déjà marqué par des tensions politiques croissantes.
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