« Papi faut laisser », la candidature de Paul Biya pour un 8e mandat fait grincer les dents

"Papi faut laisser", la candidature de Paul Biya pour un 8e mandat fait grincer les dents
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Le président camerounais Paul Biya, doyen des chefs d’État en exercice dans le monde à 92 ans, a officiellement annoncé sa candidature pour un huitième mandat.

L’annonce a été faite ce dimanche 13 juillet via son compte officiel X (ex-Twitter).

Dans son message, le chef de l’État écrit : « Je suis candidat à l’élection présidentielle. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la hauteur de l’urgence des défis auxquels nous sommes confrontés ».

Arrivé au pouvoir en 1982 après la démission d’Ahmadou Ahidjo, Paul Biya dirige le Cameroun depuis plus de quatre décennies. Il avait modifié la Constitution en 2008 pour supprimer la limitation des mandats présidentiels, lui ouvrant ainsi la voie à des candidatures illimitées.

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Sa décision de briguer un nouveau mandat, qui pourrait le maintenir au pouvoir jusqu’à ses 99 ans, relance les débats sur son aptitude à gouverner, compte tenu de son âge avancé et des spéculations récurrentes sur sa santé.

En octobre dernier, son absence de la scène publique pendant 42 jours avait suscité de nombreuses interrogations. Le gouvernement avait alors interdit toute discussion publique sur sa santé, évoquant des raisons de « sécurité nationale ».

Peu présent sur la scène publique, Biya délègue de plus en plus ses fonctions à son puissant directeur de cabinet. Son message de dimanche confirme une volonté de continuité dans un pays confronté à de graves défis économiques et sécuritaires.

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Une annonce qui a fait réagir la toile. On peut retrouver des réactions comme : « Pardon papi il faut laisser. Vous avez fait ce que vous pouviez en 43 ans. Bon repas notre papi » ; « Quelle honte! La jeunesse camerounaise doit vraiment invertir son énergie à te dégager de la , toi et tous tes alliés » ou encore « C’est la honte, tu dois te reposer. Qu’est-ce que tu n’avais fait durant toute ces années de ton règne ? ».

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