Dans une lettre ouverte diffusée récemment dans les médias et sur les réseaux sociaux, un groupe d’élites du Sud-Cameroun appelle à susciter un changement au sein du régime de Paul Biya, qui dirige le pays depuis 43 ans.
Ces universitaires et figures influentes de la région d’origine du président dénoncent les manquements de son gouvernement, affirmant que celui-ci n’a rien apporté à leur communauté. Ils estiment que les autorités locales, traditionnellement loyales à Biya, devraient « sanctionner dans les urnes » son long règne lors de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain.
Leur lettre, qui dresse un bilan sévère des réalisations de Biya, souligne des problèmes tels que l’état déplorable des infrastructures, l’absence d’électricité dans de nombreuses localités et le chômage élevé parmi les jeunes diplômés.
Les signataires expriment également un sentiment de déconnexion personnelle avec le président, qu’ils accusent de maintenir une attitude condescendante et de ne pas s’engager auprès de sa base.
Cette prise de parole a eu un écho significatif dans une région qui était auparavant considérée comme un bastion indéfectible du pouvoir, et elle pourrait bien encourager les électeurs à envisager des alternatives pour l’avenir.
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