Anicet Ekane, un opposant politique camerounais, est décédé dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2025, alors qu’il était emprisonné depuis le 24 octobre dernier.
Cet ancien président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) avait été incarcéré pour avoir soutenu Issa Tchiroma, un autre opposant, et pour avoir revendiqué sa victoire lors de l’élection présidentielle précédente.
Son décès a été annoncé par ses avocats et des membres de sa famille, suscitant une onde de choc parmi ses partisans et au sein de la communauté politique. Les circonstances entourant sa mort restent floues, bien que son avocat ait souligné que ce décès s’est produit dans un contexte de privation de liberté.
Les conditions de détention d’Anicet Ekane avaient déjà été dénoncées par son parti, qui avait fait état de traitements inhumains et du manque de soins médicaux appropriés. Dans un communiqué publié le 21 novembre, le Manidem avait alerté sur la confiscation d’équipements médicaux essentiels, notamment un extracteur d’oxygène, qui aurait pu être crucial pour sa survie.
Ce drame soulève des questions préoccupantes sur le traitement réservé aux opposants politiques au Cameroun et met en lumière les défis auxquels ils font face dans un environnement politique souvent perçu comme répressif. La mort d’Ekane pourrait également intensifier les appels à des réformes et à une plus grande transparence dans le système judiciaire et pénitentiaire du pays.
