La pression s’intensifie autour de Hervé Bopda. Ce lundi matin, des images et des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent une importante présence des gendarmes autour du domicile familial du présumé prédateur sexuel à Bonapriso. Selon nos sources, Hervé Bopda aurait pris la fuite à l’arrivée des gendarmes ce matin, bien que son appartement soit désormais sous scellés.
Ce n’est pas la première fois que la résidence familiale de M. Bopda est encerclée. Le jeudi 25 janvier 2024, un déploiement spécial des forces de l’ordre a eu lieu dans l’un des domiciles familiaux de Hervé Bopda à Shell New-Bell, où il s’était réfugié mercredi dernier. Plus de 10 véhicules de policiers et de gendarmes étaient présents. Après avoir interrogé les occupants de l’immeuble, les forces de l’ordre sont reparties sans laisser de trace.
Un silence suspect
Il est difficile de déterminer si cette opération visait le fils du promoteur de l’entreprise Afrique Construction. Hervé Bopda fait l’objet depuis quelques jours d’accusations de viols et de harcèlements sexuels sur les réseaux sociaux. Sa sérénité semble avoir été ébranlée.

« Nous apprenons des sources proches de Hervé Bopda qu’après avoir vu ce déploiement des hommes en tenue, il aurait perdu la sérénité habituelle. Pour certains, cette présence des forces de l’ordre serait soit pour l’interpeller soit pour le protéger. Dans tous les cas on le saura dans les heures qui suivent », raconte le lanceur d’alerte Paul Chouta.
En effet depuis le début de cette affaire, ni la Police, la justice et le gouvernement n’ont réagi officiellement. « La méprisante indifférence des autorités camerounaises face aux témoignages relayés ces derniers jours par le profil Facebook « N’zui manto yi sep sep » démontre à suffisance qu’au Cameroun, depuis des lustres, des hommes ont remplacé les institutions de la République. Certains de ces témoignages sont d’une gravité extrême et ont tendance à démontrer que nous ne sommes peut-être pas seulement face à des crimes sexuels présumés mais il serait également question de meurtres en série. », écrit Abdouraman Hamadou Babba, le président de l’Etoile filante de Garoua sur sa page Facebook.