Une enquête menée par Jeune Afrique met en lumière Esther Biiga, une femme d’affaires influente à Douala, qui joue un rôle central dans le recrutement d’acteurs pour la production de films pour adultes de Dorcel.
Biiga, qui tient une boîte de nuit, utilise ses réseaux pour repérer de jeunes talents, leur promettant des gains faciles et une totale discrétion. Cependant, ces promesses s’avèrent souvent illusoires, laissant les aspirants acteurs piégés dans des contrats défavorables, avec des salaires dérisoires et des conditions de travail inacceptables.
Les témoignages recueillis révèlent l’exploitation systématique des jeunes Camerounais par ce réseau. Albin se souvient des approches flatteuses d’Esther, qui promettait un avenir radieux, tandis que Bernadette, surnommée « Black Butterfly », raconte avoir reçu seulement une fraction de ce qui lui avait été promis.
Bernadette, alias « Black Butterfly », se souvient : « On m’a dit que ie serais payée 200 000 F CFA par scène, mais à la fin, je n’ai reçu que 20 000 F CFA. »
Malgré sa position clé dans ce système d’exploitation, Esther Biiga reste impunie, profitant de la vulnérabilité économique de ces jeunes et les entraînant dans une spirale d’exploitation et de désespoir.
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