Après près d’un an de règne, Ève Gilles, Miss France 2024, a décidé de briser le silence sur un secret qu’elle gardait depuis son enfance.
Dans une vidéo poignante pour Konbini, la jeune femme de 21 ans a révélé souffrir d’une dyskinésie paroxystique, une maladie rare qui la touche depuis l’âge de 8 ans. Malgré les défis que cette maladie invisible a posés sur son parcours, Ève Gilles a réussi à réaliser son rêve de devenir Miss France.
« Ce sont des mouvements que je ne contrôle pas pendant un certain laps de temps, entre 25 et 40 secondes. L’intensité de la crise peut être plus ou moins forte, ça peut être un bras qui part vers l’intérieur, les deux bras ou même tout mon corps. Ça peut même être au niveau du visage, c’est pour ça que souvent quand je fais une crise je ferme les yeux. Ça peut me faire mal ou je peux avoir des difficultés à me tenir debout. Mais avant de faire la crise j’ai une aura, je sais quelle partie de mon corps sera touchée, de quelle intensité sera la crise, combien de temps elle va durer ».
Elle a décidé de partager son histoire pour montrer que les maladies invisibles ne sont pas un frein à la réalisation de ses rêves. Ève Gilles a choisi de ne pas révéler sa maladie lors de son élection, car elle ne voulait pas être définie par sa pathologie.
Mais aujourd’hui, elle se sent prête à partager son expérience pour inspirer et encourager ceux qui vivent avec des difficultés similaires. La reine de beauté a affirmé que la maladie a eu un impact important sur sa vie, mais qu’elle a appris à vivre avec et à ne pas la laisser dicter son destin.
Elle a choisi de se concentrer sur ses rêves et de ne pas se laisser définir par la maladie.
Eve Gilles a déclaré : « Je ne voulais pas être élue parce que j’étais “la pauvre petite fille qui a cette maladie”. Pas du tout. C’est une maladie qui prenait beaucoup de place pour moi étant petite et je ne voulais pas qu’elle me définisse en tant que femme ou en tant que Miss. […] J’ai cette maladie invisible mais je sais vivre avec, et je vis très bien avec ».
La Miss en titre a aussi expliqué que sa participation à Miss France et ses discours faisaient déjà écho à cette maladie. « J’ai toujours eu peur du harcèlement parce que je me sentais différente et anormale. Quand je parle de différence dans mes discours, je ne parlais pas d’une coupe de cheveux. Pour moi ce n’est rien du tout. […] C’est bien plus profond, c’est un vécu ».