Burundi : Cinq médecins arrêtés pour avoir demandé des augmentations de salaire

La situation des médecins généralistes s’est détériorée avec l’arrestation de cinq praticiens par le service national de renseignement. Eux, qui avaient exprimé des demandes d’augmentation de salaires dans des structures médicales privées, sont accusés d’« atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».

En effet, les médecins, à la recherche de meilleures conditions de vie, ont récemment démissionné en masse des hôpitaux privés où ils travaillaient à temps partiel, laissant ces établissements sans personnel médical.

Malgré leur situation difficile, caractérisée par un salaire mensuel de seulement 170 dollars, équivalent à celui du secteur public et largement inférieur aux rémunérations perçues par leurs homologues dans les pays voisins, les propriétaires des cliniques ont refusé d’accéder aux négociations initiées par le syndicat des médecins.

Alors que le syndicat des médecins burundais, SYMEGEBU, a annoncé son intention de déclencher une grève générale si les médecins arrêtés ne sont pas libérés rapidement, il est clair que la tension s’intensifie entre les professionnels de santé et les autorités.

Selon des accusations portées par le syndicat, la chasse aux médecins serait orchestrée par des propriétaires d’hôpitaux influents, ce qui ajoute une dimension politique à cette crise.

La situation soulève des inquiétudes concernant la liberté d’expression et les droits des travailleurs dans un contexte où les médecins sont d’ores et déjà en lutte pour des conditions de travail équitables et une rémunération décente.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer

Adblock détecté

N'hésitez pas à nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité !