Le Burkina Faso a récemment marqué un tournant significatif dans sa stratégie financière en réussissant avec brio une opération d’emprunt obligataire sur le marché financier.
Initialement, le Trésor public avait prévu de lever 120 milliards de francs CFA, mais l’enthousiasme des investisseurs a permis de dépasser cet objectif, atteignant un montant total de 131,355 milliards de FCFA, soit un taux de couverture impressionnant de 109,5 %.
Ce succès a été salué par le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, qui a souligné que ces fonds seraient principalement affectés au financement du développement économique et social du pays.
Cette opération, orchestrée par un consortium d’institutions financières locales, s’inscrit dans une démarche visant à diversifier les sources de financement du budget de l’État tout en renforçant le marché financier régional et en orientant l’épargne domestique vers des investissements productifs.
Sur le plan économique, le Burkina Faso affiche des résultats encourageants. Selon une note de la Banque mondiale datée de juillet 2025, la croissance du pays a atteint 4,9 % en 2024, en nette progression par rapport à l’année précédente.
Cette dynamique est attribuée à une amélioration des performances dans les secteurs des services et de l’agriculture, soutenue par une situation sécuritaire stabilisée et des conditions climatiques favorables.
Bien que l’inflation ait connu une hausse, passant de 0,7 % à 4,2 %, la réduction du taux d’extrême pauvreté de 3 points de pourcentage témoigne d’un progrès tangible, bien que le nombre total de personnes vivant dans la pauvreté reste préoccupant.
Malgré les défis persistants tels que l’insécurité et les chocs climatiques, les perspectives économiques à court et moyen terme demeurent optimistes pour le Burkina Faso, qui continue d’affirmer sa résilience face aux crises.