Burkina Faso : Jeune Afrique suspendu !

Ouagadougou, 26 septembre 2023 (Lomé Actu) – La junte militaire du Burkina Faso a suspendu lundi le magazine d’information français Jeune Afrique pour avoir publié des articles « mensongers » faisant état de tensions et de mécontentements au sein des forces armées du pays, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

La suspension de Jeune Afrique marque la dernière escalade dans la répression des médias français depuis que le pays d’Afrique de l’Ouest est tombé sous le joug militaire l’année dernière.

Le communiqué accuse la publication de chercher à discréditer les forces armées et de manipuler l’information pour « répandre le chaos » dans le pays, à la suite de deux articles publiés au cours des quatre derniers jours.

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Jeune Afrique n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire par courriel.

Les relations entre le Burkina Faso et son ancien colonisateur, la France, se sont détériorées depuis que des frustrations liées à l’aggravation de l’insécurité due à une insurrection djihadiste ont provoqué deux prises de pouvoir militaires l’année dernière.

Ces tensions ont conduit à l’expulsion d’agents diplomatiques, dont l’ambassadeur de France dans le pays, et ont alimenté une réaction brutale à l’encontre des médias étrangers.

La junte a déjà suspendu les radiodiffuseurs financés par la France, Radio France Internationale et France24, pour avoir prétendument donné la parole à des militants islamistes qui mènent une insurrection dans la région du Sahel, au sud du Sahara. Les deux publications ont nié ces accusations.

La chaîne de télévision française La Chaine Info, du radiodiffuseur privé TF1, a été suspendue pour trois mois en juin pour avoir diffusé un reportage sur l’insurrection qui « manquait d’objectivité ». TF1 n’a pas souhaité faire de commentaire à l’époque.

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En avril, deux journalistes français travaillant pour les journaux Le Monde et Libération ont été expulsés du pays.

Libération a déclaré que la suspension était injustifiée car les deux journalistes étaient « parfaitement intègres » et avaient tous leurs papiers en règle.

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