Burkina Faso : Ibrahim Traoré veut dissoudre la CENI

Burkina Faso : Ibrahim Traoré veut dissoudre la CENI

Le gouvernement burkinabè présidé par Ibrahim Traoré a franchi un tournant majeur en adoptant, lors du Conseil des ministres du 16 juillet 2025, un projet de loi actant la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Créée en 2001 après le drame de Sapouy pour garantir l’équilibre politique, la CENI n’a cessé de faire l’objet de vives critiques.

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Entre tensions sur la désignation de ses membres, querelles internes et remise en cause de sa légitimité, l’institution a fini par incarner un modèle dépassé, peu adapté aux nouvelles exigences du processus démocratique burkinabè.

Les autorités de transition, portées par une volonté de refondation depuis les événements de septembre-octobre 2022 et l’adoption de la Charte de la Transition, estiment qu’il est temps de tourner la page. Le nouveau projet de loi vise à repenser en profondeur l’organisation des scrutins.

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Il prévoit de confier les élections à des professionnels indépendants, afin de garantir leur transparence et leur crédibilité. Cette réforme s’inscrit également dans une logique de rationalisation administrative et budgétaire : en s’appuyant sur les structures existantes, le gouvernement espère réduire les coûts électoraux tout en simplifiant l’appareil institutionnel.

En somme, cette décision marque la fin d’une ère et l’ouverture d’un nouveau chapitre pour la gouvernance électorale au Burkina Faso.

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