Le Burkina Faso obtient un important soutien financier du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Pour la période 2024-2025, le pays bénéficiera d’un financement de près de 250 millions de dollars, soit environ 137 milliards de FCFA.
Cette enveloppe vise à moderniser les infrastructures sanitaires, améliorer la qualité des soins et élargir leur accessibilité sur l’ensemble du territoire. Maria Kirova, responsable des pays à fort impact au Fonds mondial, a rencontré le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanbo.
Elle a insisté sur la nécessité d’intégrer ce soutien aux dispositifs nationaux tout en renforçant la mobilisation des ressources internes. De son côté, le ministre a rappelé que le Burkina consacre déjà 12 % de son budget national à la santé et près de 40 % aux investissements sociaux. Malgré ces efforts, de nombreuses difficultés subsistent.
Certaines zones du pays restent dépourvues d’infrastructures adaptées, les hôpitaux manquent d’équipements modernes et le personnel médical qualifié fait souvent défaut. L’insécurité a même conduit à la fermeture de plusieurs centres de santé, compromettant l’accès aux soins pour des milliers de Burkinabè, surtout en milieu rural.
Ce financement, lancé dans le cadre de l’initiative présidentielle pour la santé débutée en 2024, dépasse la simple lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il constitue une opportunité pour renforcer la couverture sanitaire universelle et garantir des services de meilleure qualité à l’échelle nationale.