Burkina /Coup d’Etat de septembre 2015 : La nouvelle loi d’amnistie suscite le débat
Le gouvernement du Burkina Faso a récemment adopté un projet de loi visant à accorder l’amnistie aux personnes condamnées suite au putsch manqué de 2015.
Le ministre de la Justice a précisé que les bénéficiaires de cette amnistie devront reconnaître leur participation aux faits, adopter un bon comportement et montrer un engagement patriotique dans la lutte contre le terrorisme.
Ce coup d’État, conduit par des membres de l’ancien régiment de sécurité présidentielle, avait échoué face à l’opposition d’une partie de l’armée et des populations, entraînant des condamnations de plusieurs officiers, dont Gilbert Dienderé et Djibril Basolé.
Le décret déterminant les personnes éligibles pour amnistie sera publié prochainement, et l’une des conditions stipulera qu’elles doivent manifester leur volonté d’être actives sur le terrain pour la reconquête du territoire. Bien que le ministre affirme que cette loi ne remet pas en cause les acquis de l’insurrection de 2014, des juristes et avocats des victimes questionnent les véritables motifs derrière cette initiative.
Ces critiques soulignent le risque que cette amnistie soit perçue comme une validation des actions des militaires concernés, laissant planer des doutes quant à l’engagement réel du gouvernement envers la justice et les droits des victimes.