Braquages armés au Togo : L’ASVITTO dénonce les « priorités décalées » de la justice

Braquages armés au Togo : L'ASVITTO dénonce les "priorités décalées" de la justice

L’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO) a tiré la sonnette d’alarme face à la montée préoccupante des braquages armés dans le pays.

Dans une déclaration relayée par le confrère Ici Lomé, l’association interpelle les autorités judiciaires sur l’urgence de revoir leurs priorités pour mieux protéger les citoyens.

Une insécurité grandissante dans les quartiers réputés sûrs

Le président de l’ASVITTO, M. Atcholi Kao, a pointé du doigt la recrudescence des braquages armés, y compris dans des zones considérées comme hautement sécurisées comme le quartier d’Hédzranawoé à Lomé.

Un récent braquage « spectaculaire » dans ce secteur pourtant sous haute surveillance a démontré selon lui l’audace et le sang-froid des criminels. L’association note également que plusieurs braquages survenus à Kara ces derniers mois restent non élucidés, laissant les populations dans l’attente de résultats concrets.

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Des crimes graves traités avec trop de discrétion

L’association alerte sur des phénomènes criminels encore plus graves qui frappent le pays, notamment les cas récurrents de trafic d’enfants et d’organes humains signalés dans différentes localités. L’association déplore le silence « dangereux » entourant ces affaires. Elle souligne qu’aucun réseau structuré n’a été démantelé malgré l’inquiétude grandissante des familles et des défenseurs des droits humains.

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Le cœur du message de l’ASVITTO réside dans son constat sévère sur les priorités de la justice togolaise. L’association estime que le Parquet concentre ses efforts sur la poursuite d’activistes, de blogueurs, de journalistes et de citoyens engagés plutôt que sur la lutte contre les braqueurs et les trafiquants. « Il est incompréhensible que ceux qui dénoncent les abus deviennent les cibles principales des poursuites, pendant que les criminels les plus dangereux prospèrent« , a déclaré M. Kao Atcholi.

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Un appel à la refonte des stratégies sécuritaires

Face à cette situation, l’association appelle les autorités à relancer urgemment les enquêtes sur les braquages, à ouvrir des investigations sérieuses et transparentes sur les trafics d’enfants et d’organes, et à renforcer les dispositifs de protection des populations. Elle demande également de cesser la criminalisation des acteurs de la société civile, affirmant que la justice togolaise doit retrouver sa vocation première : protéger les citoyens et démanteler les réseaux criminels plutôt que de s’acharner sur ceux qui réclament une gouvernance éthique.

Source : Ici Lomé

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