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Booba placé sous contrôle judiciaire : le rappeur risque une peine de prison

Booba placé sous contrôle judiciaire : le rappeur risque une peine de prison

Culture Corcelles-les-Monts(21), le 13/09/2024 1ère édition du Golden Coast, premier festival de musique dédié 100 % au rap. Ici le rappeur Booba sur la scène principale. LP / Fred Dugit

Le rappeur Booba, de son vrai nom Élie Yaffa, est une nouvelle fois rattrapé par la justice. Le 9 septembre, il a été déféré et placé sous contrôle judiciaire à Paris, avant d’être convoqué pour un procès prévu le 3 décembre prochain.

Il devra répondre d’injures aggravées par la discrimination et de cyberharcèlement visant la journaliste Linh-Lan Dao et l’essayiste Tristan Mendès-France. En janvier 2024, Booba avait publié sur X (ex-Twitter) un message jugé antisémite visant l’universitaire Tristan Mendès-France, en l’associant à une photographie du tueur en série Francis Heaulme.

L’essayiste, spécialiste des radicalités en ligne, a dénoncé « un flot spectaculaire de commentaires antisémites » déclenché par le rappeur. Pour ce délit, Booba encourt un an de prison et 45.000 € d’amende. Booba est également poursuivi pour messages racistes et harcèlement en ligne contre la journaliste Linh-Lan Dao.

L’avocate de cette dernière, Ilana Soskin, a confirmé que sa cliente se constituera partie civile : « Le harcèlement et les injures subies, relayées par des centaines d’internautes, ne peuvent rester impunis ». La peine encourue pour ce chef d’accusation s’élève à deux ans de prison et 30.000 € d’amende.

Dans l’attente de son procès, Booba ne pourra avoir aucun contact avec les victimes. Son avocat, Gilles Vercken, assure que son client est « serein » et réserve ses explications au tribunal, sans confirmer sa présence le jour de l’audience. Ce n’est pas la première fois que le rappeur est poursuivi pour cyberharcèlement.

En 2023, il avait déjà été mis en examen pour ses attaques contre l’agente d’influenceurs Magali Berdah. En mars dernier, 28 personnes avaient d’ailleurs été condamnées pour avoir participé à ce harcèlement collectif.

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