Le président Bola Tinubu a annoncé ce week-end une réorganisation significative au sein de la hiérarchie militaire, sur fond de rumeurs persistantes évoquant une tentative de coup d’État. Cette décision intervient dans un climat de tension croissante au sein du pays.
La réorganisation concerne les plus hauts responsables des forces armées : le chef d’état-major ainsi que les chefs de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air ont été remplacés avec effet immédiat. Selon un communiqué officiel, cette mesure vise à « renforcer l’architecture de sécurité nationale ».
Cependant, la coïncidence entre ce remaniement et les informations non confirmées concernant l’arrestation d’officiers supérieurs soupçonnés d’un complot contre le gouvernement soulève des interrogations.
L’histoire du Nigeria est marquée par une succession de coups d’État depuis son indépendance, et tout changement significatif à la tête des forces armées alimente la méfiance. Des analystes estiment que cette manœuvre envoie un message fort de la part de Tinubu, affirmant ainsi son autorité sur l’armée et cherchant à prévenir d’éventuels conflits internes.
À ce jour, aucune preuve tangible n’a été présentée pour attester d’une tentative formelle de renverser le gouvernement. Néanmoins, la série d’événements récents tels que les arrestations, interrogations par les services de renseignement, suivies de ce remaniement, laisse entrevoir une instabilité potentielle au sein des forces de sécurité nigérianes.
Les citoyens observent désormais attentivement les développements à venir, notamment la possibilité d’enquêtes officielles, l’émission de nouveaux ordres militaires ou d’autres changements au sein des cadres militaires. Ce remaniement semble destiné autant à rassurer l’opinion publique qu’à prévenir toute fragilité dans la chaîne de commandement.
