Une loi récemment adoptée par les députés vise à reconnaître et à réorganiser la chefferie traditionnelle, mais elle préconise également une interdiction stricte pour les rois et chefs coutumiers de s’impliquer dans les affaires politiques.
Cette disposition impose une obligation de neutralité et de réserve, avec des sanctions en cas de non-respect, telles que des avertissements ou le retrait de leur reconnaissance officielle. Bien que cette réforme vise à renforcer la crédibilité et l’autorité des structures traditionnelles, elle suscite des réactions mitigées parmi les concernés, nombreux à avoir été actifs dans les processus électoraux antérieurs.
Sa Majesté Gangouro Souambou, roi de Kika et secrétaire général du Haut Conseil des rois du Bénin, a reconnu les mécontentements liés à cette exclusion de la sphère politique, tout en appelant à l’apaisement. Il a souligné que cette loi a pour but d’établir un cadre plus ordonné et respecté pour les institutions traditionnelles et a rappelé que les lois peuvent toujours être modifiées.
Malgré les critiques, il y voit une opportunité d’affirmer la dignité de la royauté dans le pays et d’éviter la confusion qui prévalait auparavant.
