Au terme d’une longue nuit parlementaire, les députés béninois ont adopté, ce samedi 15 novembre 2025, une importante révision de la Constitution. Initialement centrée sur la création du Sénat, la réforme s’est élargie pour inclure un changement majeur : la prolongation des mandats électifs, dont celui du président de la République, désormais fixés à sept ans renouvelables.
Sur les 109 députés, 90 ont voté en faveur du texte, grâce au ralliement inattendu de neuf élus de l’opposition, permettant ainsi de dépasser la minorité de blocage. La loi constitutionnelle, qui modifie notamment la version de 1990 révisée en 2019, introduit de nouveaux articles et revoit en profondeur plusieurs autres dispositions fondamentales.
Cette révision instaure officiellement un Sénat destiné à accueillir d’anciens responsables d’État ex-présidents, anciens chefs d’état-major ou ex-présidents d’institutions afin de renforcer leur implication dans la vie publique. Par ailleurs, la durée des mandats présidentiels, parlementaires et communaux passe de cinq à sept ans, avec maintien de la limitation à deux mandats pour le chef de l’État.
La réforme précise aussi que tout député quittant le parti sous lequel il a été élu perdra automatiquement son siège. Désormais adoptée par le Parlement, la nouvelle Constitution doit encore être validée par la Cour constitutionnelle avant sa promulgation par le président de la République, marquant une étape déterminante dans l’évolution institutionnelle du Bénin.