Le secteur des banques et assurances au Togo se prépare à une paralysie sans précédent ce lundi. Dans une lettre datée du 23 août 2025, les syndicats SYNBANK-Togo et SYNASSUR ont annoncé un arrêt de travail à compter du 25 août sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure de protestation fait suite au licenciement de 42 employés de la SUNU BANK TOGO, survenu dans des conditions que les organisations syndicales jugent contraires à la réglementation en vigueur.
Selon les informations recueillies, la direction de SUNU BANK a procédé vendredi 22 août en fin d’après-midi, par le biais d’un huissier de justice, au licenciement de 42 employés. Parmi les personnes concernées figure le Secrétaire Général du SYNBANK, ce qui ajoute une dimension particulière à ce conflit social. Les deux organisations syndicales appellent désormais l’ensemble du personnel des banques, compagnies d’assurances et institutions financières du pays à observer un sit-in devant leurs établissements respectifs à partir de ce lundi 25 août à 7h30.
Les syndicats exigent la réintégration pure et simple de leur Secrétaire Général et de tous les autres travailleurs licenciés, affirmant que cette décision managériale viole les procédures légales et conventionnelles en matière de licenciement collectif. Le mouvement de grève devrait se poursuivre jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites, laissant présager des perturbations importantes dans les services bancaires et assurantiels à l’échelle nationale.
Un élément particulier vient complexifier la situation. Selon des déclarations attribuées au Directeur Général de SUNU BANK, cette décision de licenciement aurait été prise à la demande des autorités du pays. Cette affirmation, si elle venait à être confirmée, pourrait donner une tournure politique à ce conflit social qui menace désormais l’ensemble de la place financière togolaise.
Les clients des banques et assurances sont invités à anticiper d’éventuelles perturbations dans l’accès aux services dès ce lundi matin, tandis que les observateurs s’interrogent sur les répercussions que pourrait avoir ce mouvement social sur l’économie nationale et le climat des affaires au Togo.
