La junte militaire au Mali a annoncé le 7 mai la suspension indéfinie de toutes les activités des partis politiques et des associations, invoquant des raisons d’ordre public.
Cette décision, signifiée par le général Assimi Goita à la télévision nationale, intervient en amont d’un rassemblement prévu par les partis d’opposition pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel. La mesure s’inscrit dans un contexte de répression croissante des libertés politiques depuis que le pays est sous régime militaire, suite à deux coups d’État intervenue en 2020 et 2021.
Le décret supplémentaire fait suite à la récente abrogation d’une loi régissant le fonctionnement des partis politiques, ce qui pousse certains juristes à craindre une dissolution prochaine de ces entités.
En réponse à ces restrictions, une coalition de près de 100 partis politiques a vu le jour pour exiger la fin de la transition militaire d’ici fin 2025 et demander des précisions sur le calendrier du retour à un gouvernement constitutionnel.
Lors d’une manifestation courageuse à Bamako, des centaines de personnes se sont rassemblées, soulignant le mécontentement croissant face à la répression du régime envers l’opposition.