Les tensions politiques au Togo s’exacerbent avec l’arrestation de Marguerite Gnakadé ! L’ancienne ministre de la Défense arrêtée lors d’un raid à l’aube suite à des allégations de coup d’État.
La tranquillité de Tokoin Solidarité, un quartier de Lomé, a été brutalement rompue par une opération militaire spectaculaire. Plusieurs véhicules transportant des soldats masqués ont encerclé la résidence de Marguerite Gnakadé, l’ancienne ministre des Armées, devenue une critique virulente du gouvernement du président Faure Gnassingbé.
Des sources, relayées par le confrère TogoScoop, ont rapporté que des soldats ont « forcé l’entrée » de la propriété avant d’emmener l’ancienne ministre en garde à vue vers un lieu tenu secret, bien que des sources indiquent qu’elle a probablement été conduite au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale.
Arrestation de Marguerite Gnakadé, une initiée devenue une critique virulente
Marguerite Gnakadé s’est imposée comme une voix dissidente importante dans le paysage politique togolais ces derniers mois. Elle a publiquement rompu avec le régime en place, critiquant ce qu’elle a qualifié de « bilan catastrophique » du président Gnassingbé après deux décennies au pouvoir.
Son opposition a culminé le 30 août lorsqu’elle a rejoint les manifestations de rue organisées par le M66, un mouvement de militants et de blogueurs de la diaspora appelant au retour à la Constitution de 1992 et protestant contre l’actuelle Cinquième République. Cette défiance publique a marqué une rupture notable avec les cercles internes du pouvoir.
Allégations de complot plus profond
Bien que les accusations officielles n’aient pas encore été annoncées, des sources suggèrent que l’arrestation relève d’un désaccord politique plus large.
L’arrestation de Marguerite Gnakadé fait écho à d’autres arrestations de personnalités importantes, notamment celle de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président et ancien ministre de la Défense, condamné pour complot en 2011, et celle du général Félix Kadanga, ancien chef d’état-major limogé en 2020.