Fraîchement honorée par une étoile sur le célèbre Walk of Fame à Hollywood, Angélique Kidjo s’est confiée dans une interview accordée à France Net Infos.
Fidèle à elle-même, l’artiste béninoise a partagé sa vision inspirante de la persévérance et de l’engagement, aussi bien artistique qu’humain.
Une force de caractère forgée dès l’enfance
Interrogée sur les clés de sa réussite, la chanteuse aux multiples Grammy Awards n’a pas hésité une seconde : « Baisser les bras ? Ce n’est pas envisageable ». Pour elle, le monde traverse une période de régression après de nombreux progrès, mais cela ne saurait justifier l’immobilisme. « Il faut rester lucide, trouver de nouvelles approches, et surtout ne jamais renoncer », insiste-t-elle.
Son tempérament combatif trouve racine dans son histoire personnelle. Cadette d’une fratrie de dix enfants, entourée de sept frères, Angélique a dû apprendre à se faire une place. Élevée par sa grand-mère maternelle, une guérisseuse, elle se souvient des levers matinaux à cinq heures pour aller cueillir des plantes. « Elle m’enseignait les vertus des plantes et me montrait aussi celles qui étaient toxiques. C’est cette discipline et cette richesse de la nature qui ont façonné mon esprit », confie-t-elle.
Donner la parole et les moyens aux jeunes filles africaines
Au-delà de sa carrière musicale, Angélique Kidjo est profondément investie dans les actions sociales à travers sa fondation Batonga. Cette initiative, née de son envie d’agir concrètement pour les jeunes filles africaines, repose avant tout sur l’écoute. « Elles n’ont pas besoin de moi comme modèle. Ce sont elles qui ont les idées, moi je ne fais que les accompagner », explique-t-elle.
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Lors de ses visites dans des villages défavorisés, elle a demandé à ces jeunes ce dont elles avaient besoin pour évoluer. Leur réponse fut claire : un espace sécurisé pour se retrouver, échanger et créer ensemble. C’est ainsi qu’est née Batonga. Leur premier projet entrepreneurial ? La fabrication de savon, un produit vital mais souvent absent dans leur quotidien. « Elles m’ont dit que c’était indispensable pour l’hygiène, surtout pour leurs enfants. Je n’ai fait que soutenir leur démarche. Je suis une facilitatrice, rien de plus », conclut-elle avec humilité.