Condamné à 10 ans de travaux forcés par la Cour constitutionnelle de la RDC pour détournement de fonds publics, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo était resté silencieux depuis le 20 mai 2025.
Introuvable depuis l’annonce du verdict, son parti politique, le Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), a récemment annoncé qu’il est bel et bien vivant, mais désormais en exil. Le secrétaire général du parti, Franklin Tshiamala, a précisé que l’opposant a repris contact avec ses collaborateurs et qu’il compte poursuivre sa lutte politique depuis l’étranger, en lien avec d’autres figures de l’opposition comme Moïse Katumbi.
Le LGD dénonce une condamnation motivée politiquement, accusant la justice congolaise de partialité, de tribalisation et de corruption.
Matata Ponyo a été reconnu coupable d’avoir détourné plus de 156 millions de dollars destinés au projet de développement du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, ainsi que 89 millions dans une autre affaire impliquant un ressortissant sud-africain.
Ancien directeur du BCECO, puis ministre des Finances entre 2010 et 2012, Matata Ponyo affirme aujourd’hui être victime d’un procès instrumentalisé par le pouvoir en place.