Tokyo, 23 mars 2024 (Lomé Actu)- Le Syndrome de choc toxique streptococcique (SCTS) surnommée « la bactérie mangeuse de chair » se propage à travers l’archipel japonais, avec un taux de mortalité d’un sur trois parmi les cas signalés. Plus de la moitié des préfectures japonaises sont actuellement en alerte rouge en raison de cette menace croissante.
Depuis le début de l’année jusqu’au 17 mars, l’Institut national des maladies contagieuses (NIID) a enregistré 422 cas de SCTS, un chiffre alarmant par rapport aux 941 cas recensés sur toute l’année 2023. La présence de la souche britannique de streptocoque A, la lignée M1UK, détectée au Japon à l’été 2023, suscite une préoccupation particulière.
Ce variant, selon Santé publique France, présente des mutations potentiellement renforçant sa virulence, ce qui pourrait expliquer la hausse des infections observée récemment au Royaume-Uni. La bactérie peut provoquer des infections des tissus sous-cutanés et une fasciste nécrosante, entraînant une dégradation du tissu musculaire.
Elle peut également causer des défaillances d’organes, une insuffisance rénale, une détresse respiratoire, des hémorragies et des thromboses. Les données du NIID suggèrent que cette souche de streptocoque A semble être plus mortelle chez les individus de moins de 50 ans, avec environ un tiers des 65 patients diagnostiqués entre juillet et décembre 2023 décédant des suites du SCTS.
Le professeur Takashi Nakano, spécialiste des maladies infectieuses à l’école de médecine de Kawasaki, souligne l’importance des mesures préventives telles que le lavage des mains et la propreté des plaies, ainsi que la nécessité d’une intervention médicale rapide en cas de symptômes inhabituels associés à de la fièvre.
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