Le gouvernement éthiopien a récemment annoncé l’interdiction stricte de l’importation de véhicules à essence pour un usage personnel. Cette interdiction se limite uniquement à l’importation des voitures électriques. Cette décision est motivée par des considérations environnementales et économiques.
Bien que surprenante dans un pays où la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité, le gouvernement affiche son intention de promouvoir le marché des voitures électriques. Il y a peu, des taxes à l’importation avaient déjà été supprimées afin de stimuler l’achat et l’implantation d’usines d’assemblage dans le pays. Actuellement, seuls 7200 véhicules électriques circulent en Éthiopie. Un nombre modeste par rapport aux 1,2 million de voitures répertoriées dans le pays.
Toutefois, le coût élevé à l’achat et le manque d’infrastructures telles que les stations de chargement représentent des défis à surmonter. En produisant près de 5000 mégawatts, l’Éthiopie cherche à réduire sa dépendance aux importations de carburant. Une décision qui lui coûte en moyenne plus de cinq milliards de dollars par an, et ainsi à économiser ses réserves de devises étrangères déjà limitées.