Trois anciens policiers sud-africains sont jugés pour le meurtre, il y a 27 ans, de Caiphus Nyoka, un militant syndicaliste noir connu pour son opposition à l’apartheid.
L’affaire, datant de 1987, accuse ces agents d’avoir organisé un raid nocturne au domicile de Nyoka, à l’est de Johannesburg, avant de l’abattre de neuf balles. Ce procès, qui se tient à Benoni, fait partie des rares dossiers liés aux crimes de l’apartheid rouverts après des décennies, souvent sous la pression des familles des victimes. Johan Marais, le chef de l’unité impliquée, a déjà plaidé coupable et attend sa sentence.
Ces jugements tardifs reflètent les limites de la Commission Vérité et Réconciliation, instaurée après l’apartheid pour favoriser les aveux en échange d’amnisties. Si plus de 300 affaires graves avaient été transmises au ministère public, peu ont abouti à des poursuites.
Les familles, frustrées par l’inaction judiciaire, engagent parfois des enquêtes privées pour relancer des procédures. Outre le cas Nyoka, le dossier emblématique d’Ahmed Timol n’a pu être jugé après la mort du dernier suspect en 2021. Ce procès illustre la lutte continue pour obtenir justice face aux crimes du passé.
📲 Suivez notre chaîne WhatsApp