La restructuration en cours à SUNU Bank Togo demeure un sujet majeur au sein du secteur financier national. Malgré les efforts de médiation menés par le gouvernement togolais, aucun accord définitif n’a encore été trouvé entre la banque et le syndicat représentant ses employés. Au cœur du conflit se trouvent 42 employés dont le licenciement, selon la banque, est essentiel au rétablissement de sa solidité financière.
Cette réduction d’effectifs est la conséquence directe d’un plan stratégique prévoyant la fermeture de sept agences bancaires. Le conseil d’administration de la banque a qualifié cette mesure de difficile mais nécessaire, prise après de vastes consultations et dans le plein respect du droit du travail togolais.
Négociations et indemnités de départ améliorées
Le plan de restructuration initial était encore plus ambitieux, visant jusqu’à 70 postes. Cependant, grâce aux négociations avec les médiateurs gouvernementaux, ce nombre a d’abord été réduit à 58, puis à 42 actuellement. La banque a souligné que ces employés ont perçu l’intégralité de leurs indemnités de départ légales.
Selon un communiqué de presse officiel, les employés licenciés ont perçu des indemnités et des mesures de soutien représentant entre 8 et 66 mois de leur salaire net, une somme calculée en fonction de leur ancienneté et de leur poste au sein de l’entreprise.
Revendications syndicales et dialogue bloqué
Malgré ces offres, le Syndicat des employés et dirigeants de banques et d’établissements financiers (SYNBANK) maintient sa position. Le syndicat a déposé un préavis de grève et exige l’annulation pure et simple de tous les licenciements. Le SYNBANK préconise plutôt un plan de départs volontaires.
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Leurs revendications comprennent également un versement complémentaire important de 36 mois de salaire pour chaque employé concerné et l’annulation de tout remboursement de prêt en cours auprès de la banque. SUNU Bank Togo a regretté que ces revendications aient bloqué le processus de médiation, même après que la banque ait proposé des mesures supplémentaires aux anciens employés.
Pour la direction de la banque, ces réformes sont indispensables à la survie de l’institution. Elle affirme que ces mesures s’inscrivent dans un effort crucial de consolidation visant à restaurer la solidité et la performance financières. L’une des principales priorités citées est la nécessité de préserver les investissements de ses 2 000 actionnaires togolais, qui n’ont perçu qu’un seul dividende depuis 2007, finalement distribué en 2023 suite à l’arrivée du groupe SUNU.
La banque a pris des mesures pour rassurer sa clientèle : ses comptes, contrats et engagements restent totalement sécurisés et ne sont en aucun cas affectés par ce processus de restructuration interne. L’objectif, affirme-t-elle, est de bâtir une institution financière plus stable et plus prospère pour l’avenir.
