Un nouveau témoignage dans l’affaire Grace Koumayi. Dans une lettre publiée le 22 novembre 2025 depuis sa cellule, La détenue maintient ses accusations de violences et demande une enquête indépendante.
Actuellement détenue à la prison civile de Lomé, Bikonibiyaté Grace Koumayi persiste à affirmer avoir subi des violences physiques, des traitements dégradants et un viol lors de ses arrestations. Ces déclarations interviennent alors que la gendarmerie nationale a officiellement démenti ses allégations, créant un conflit de versions qui secoue l’opinion publique.
Des accusations détaillées de violences dans l’affaire Grace Koumayi
Depuis sa cellule, l’ancienne sage-femme et femme politique a décrit avec précision les conditions de ses arrestations. Elle affirme avoir été arrêtée « de manière brutale » le 6 juin dernier avant d’être conduite à la Brigade de Recherche et d’Investigation où elle dit avoir subi des violences physiques, de la torture et un viol. Lors de sa deuxième arrestation le 3 octobre, elle accuse le chef de bord de l’opération, Sidi Assoh, d’avoir brutalisé son enfant de trois ans qui tentait de l’embrasser avant son départ.
Un appel à l’investigation indépendante
Face aux démentis officiels diffusés sur la Télévision Togolaise, Grace Koumayi lance un appel solennel pour l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale. « Je suis ici, à la prison civile de Lomé. Que ceux qui veulent voir mes blessures viennent », a-t-elle déclaré, défiant les autorités de constater par elles-mêmes son état physique. Elle interpelle particulièrement la cheffe d’escadron Mazalo Agba, qui avait relayé la version officielle, en s’interrogeant : « Comment une femme peut-elle trouver le courage de nier la douleur d’une autre femme ? »
La détenue, qui en est à son 16ème jour de grève de la faim, réclame également des garanties pour sa sécurité physique, juridique et psychologique. Malgré les épreuves qu’elle décrit comme susceptibles de « briser n’importe quel être humain », elle affirme continuer à tenir debout, se présentant comme une femme « blessée mais déterminée ».
Les autorités togolaises vont-elles répondre à cette nouvelle sortie de la sage-femme ? Affaire à suivre