Affaire de fraude aux diplômes : Que révèle l’enquête du CAMES sur l’ancien ministre Lamadokou ?

Lomé Actu, 10 septembre 2024 – Lamadokou Kossi Gbenyo, ancien ministre de la Culture et du Tourisme, fait face à de graves allégations de fraude aux diplômes suite à une enquête du CAMES (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur).

L’organisation panafricaine de renom, chargée de superviser la validation des diplômes universitaires, a mis au jour des doutes importants sur la légitimité des diplômes de l’ancien ministre, notamment son master.

Un diplôme suspect fait sonner l’alarme

Le CAMES a exprimé de profondes inquiétudes quant à la validité du master de Lamadokou, d’autant plus qu’il a postulé pour un poste de maître de conférences à l’Université de Lomé. Dans son rapport officiel, il a cité un manque de maîtrise des méthodologies de recherche et une « forte suspicion de fraude ». Ces conclusions alarmantes ont conduit à son report de son inscription sur la LAFMA (Liste africaine et malgache des enseignants du supérieur).

Faux diplômes et sources non vérifiées

La controverse est née d’un master douteux, délivré par une société de formation professionnelle plutôt que par une institution académique reconnue. Les enquêteurs ont souligné des incohérences, notant que Lamadokou lui-même avait omis de mentionner l’institution supposée émettrice, le Groupe Piger de Cotonou, dans son CV. Même le tampon du diplôme a fait sourciller, portant la mention « société de formation » au lieu du nom de l’établissement.

Une enquête plus approfondie a révélé que l’un des travaux universitaires soumis par Lamadokou n’était pas son propre travail. Il ne s’agissait pas d’un plagiat, mais simplement du travail de quelqu’un d’autre. Cela soulève encore plus de questions sur la façon dont il a réussi à obtenir son poste d’enseignant à l’Université de Lomé, où il enseigne à l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts.

Le CAMES poursuit sa mission de maintien de l’intégrité de l’enseignement supérieur dans 16 États membres d’Afrique et de l’océan Indien, en veillant à ce que la fraude académique ne porte pas atteinte à la crédibilité des institutions.

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