« Je plains l’épouse de Baltasar », Gerry Taama se prononce
Gerry Taama, un ancien député togolais, a récemment partagé ses réflexions sur le déroulement de « l’affaire Baltasar Ebang Engonga ». À travers un prisme culturel et social, il a soulevé des points de réflexion sur l’évolution de la dynamique des relations africaines, en particulier autour du thème de l’infidélité.
Dans son message, Taama a exprimé sa sympathie pour la famille de Baltasar, en particulier pour sa femme et ses enfants. Avec la diffusion d’une vidéo de leur père, le bilan psychologique sur la famille pourrait être important. Il souligne que l’exposition de ce fonctionnaire équato-guinéen est un récit édifiant.
La réaction de Gerry Taama sur l’affaire Baltasar Ebang Engonga
Ce que je pense de cette affaire Balthazar
Les vidéos révélées par notre frère Équato-Guinéen soulèvent chez moi trois observations, que je ferai en tant que sociologue.
L’infidélité dans le couple n’est plus l’apanage exclusif des hommes
Nous vivons dans une société africaine où l’infidélité de l’homme est un passe droit. Un homme infidèle a toutes les excuses, pourvu qu’il donne l’argent au foyer et à la femme. Une femme infidèle est sujette à toutes ies imprécations, y compris celles de sa propre famille. En Afrique, le mariage est comme un monastère pour la femme, réduite à faire des enfants et garder le foyer, pendant que l’homme folatre. Tout ceci tenait tant que la vie sociale de la femme de réduisait presque au cercle familial, au lieu de culte et au rendez-vous du dimanche chez la coiffeuse où tout le kpakpato se concentrait. L’avènement des réseaux sociaux à complètement changé la donne. La femme africaine, mariée, a découvert un autre espace où elle peut s’exprimer audacieusement avec d’autres femmes partageant les mêmes conditions de vie qu’elle, où elle peut s’enhardir et consommer du porno dans des groupes whatsapp. Grâce aux groupes whatsapp, la femme mariée qui n’avait que des larmes et les prières pour se consoler des infidélités de son mari, a découvert que d’autres femmes abordaient cette prison autrement. Qu’il existe désormais des étalons prêts à servir en toute discrétion. Je ne suis sûr de rien, mais il est fort probable que toutes ces femmes visibles dans les vidéos aient été incitées à tenter l’expérience par des premières goûteuses, à travers des groupes whatsapp, telegram ou autres.
Est-ce que ce phénomène va s’ arrêter ? non, de ‘on point de vue. Tant que l’homme africain continuera à considérer qu’une femme mariée est astreinte à la fidélité quelle que soit sa propres infidélité, les Balthazar seront légion. C’est la loi de la nature, qui a horreur du vide. Quand on regarde un peu le profil des femmes incriminées, la plupart de celles qui sont mariées étaient à l’abri du besoin. L’argent n’est donc absolument pas le mobile de l’infidélité.
L’infidélité de la femme a de grosses conséquences.
La seconde observation découle de la première. L’infidélité de l’homme, si elle est fertile, conduit à un enfant hors du couple, alors que celle de la femme amène un bâtard à la maison. La conséquence directe peut être une explosion de tests de paternité dans les années à venir, dans un Afrique régie par le patriarcat. Imaginez un peu ce qui va se passer dans un couple où une femme voit imposer à ses enfants un test de paternité qui se révèle négatif. Divorce immédiat. S’il est positif, c’est aussi le divorce.
La vidéo, c’est pour quoi ?
C’est à partir de quel moment, deux adultes décident de se filmer pendant leur rapport sexuel, surtout quand c’est deux voleurs. Si c’est un couple, on peut au moins comprendre (comprendre quoi même ?) mais deux voleurs qui se filment, c’est pour la police ou quoi ? Et on en revient au voyeurisme induit par les groupes whatsapp. Chacun fait pour lui et vient montrer, pour émoustiller les autres.
La conclusion ?
Je plains l’épouse de Balthazar. Elle n’a rien demandé. Les enfants ne sont pas encore très grands. Ça devrait passer. Mais un jour quelqu’un va leur montrer la vidéo du phallus de leur père. Quel traumatisme!
Balthazar a été seulement malchanceux et s’est fait prendre. Il y’a malheureusement des milliers comme lui qui courent les rues, tantôt encouragées par la concupiscence d’épouses mises au monastère par leur puissants maris, ou alors usant de leur fortune devant de jeunes filles avides d’iphone 15, de vêtements de marque et d’influence sur les réseaux sociaux.
C’est notre monde d’aujourd’hui et malheureusement rien ne pourra le changer. C’est le prix à payer pour jouir de nos libertés fondamentales.
Raisonnons comme un sociologue, vivant.
Gerry