Togo/ Politique : L’ADDI conteste la prolongation de l’état d’urgence dans les Savanes

L’Assemblée nationale togolaise a prolongé l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes pour une nouvelle douzaine de mois. Cette décision, prise le 6 mars, vise à contrer les incursions terroristes.

Cependant, l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) s’est abstenue de voter. Le parti invoque des inquiétudes concernant la transparence, l’inclusivité et les libertés fondamentales.

L’ADDI critique la gestion sécuritaire

L’ADDI reconnaît la menace terroriste mais condamne le manque d’inclusivité du gouvernement dans la prise de décision. Le parti craint que l’état d’urgence ne soit utilisé pour restreindre les droits des citoyens et affaiblir les institutions démocratiques.

« L’état d’urgence ne doit pas devenir un outil de suppression des libertés ou de marginalisation de l’opposition », a averti le parti. Prof. Aimé Gogué, président de l’ADDI, a déploré l’exclusion de l’opposition et de la société civile des discussions ayant conduit à cette prolongation.

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La stratégie du gouvernement sous surveillance

Au-delà des préoccupations politiques, l’ADDI s’interroge sur l’efficacité de la stratégie sécuritaire du gouvernement. Le parti a mis en avant l’attaque d’octobre 2024 à Fanworgou, où 19 personnes, dont des militaires et des civils, ont perdu la vie.

L’ADDI attribue cette tragédie à la négligence dans l’attribution des contrats de sécurité, arguant que l’Unité de génie militaire aurait dû être chargée de construire des barrières défensives, et non une entreprise civile.

En outre, le parti exhorte les autorités à :

  • Rendre hommage aux soldats tombés au combat et à améliorer les conditions de travail des forces de sécurité.
  • Renforcer les contrôles aux points de contrôle de sécurité pour prévenir les abus contre les civils.
  • Adopter une approche plus inclusive de la sécurité, en s’attaquant à la marginalisation et à l’exclusion économique, qui alimentent l’extrémisme.
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Les recommandations de l’ADDI pour une meilleure sécurité

Face aux incertitudes entourant cette troisième prolongation, l’ADDI exige une plus grande transparence. Le parti réclame :

  • Une évaluation sécuritaire détaillée avant la fin de la première session parlementaire de 2025.
  • Un meilleur leadership au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour prévenir les abus.
  • Une coordination renforcée des mesures de sécurité, avec une implication active des communautés locales.
  • Une meilleure gestion des projets d’infrastructures défensives pour éviter les inefficacités.
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Malgré ses critiques, l’ADDI affirme son engagement envers la sécurité nationale, mais insiste sur le fait que toute mesure doit respecter la démocratie et les droits de l’homme.

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