Abus sexuels : L’Église s’oppose à un traitement entièrement indépendant des plaintes

À Londres, le synode général annuel de l’Église anglicane se déroule alors que des accusations croissantes d’agressions sexuelles pèsent sur l’institution.
Malgré ce contexte délicat et les appels des victimes à une réforme des mécanismes de protection, le synode a voté mardi 11 février contre la création d’un organe indépendant chargé de traiter les plaintes relatives aux abus sexuels au sein de l’Église.
Bien que des responsables nationaux soient transférés vers une nouvelle structure, les officiers diocésains resteront employés par l’Église, ce qui soulève des préoccupations quant à leur impartialité. Cette décision a suscité un vif mécontentement parmi les victimes, qui se sentent abandonnées par une institution qui devrait les protéger.
La professeure responsable de l’enquête nationale sur les abus sexuels avait pourtant plaidé pour une indépendance totale des ordinateurs chargés d’examiner ces plaintes, considérée comme essentielle pour restaurer la confiance et garantir une protection efficace des victimes.
Les réactions sont vives, certaines personnes qualifiant ce vote de « claque dévastatrice » qui risque d’accroître la méfiance envers l’Église, déjà mise à mal par plusieurs démissions d’évêques en lien avec des soupçons d’abus.
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