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Aamron : « Ce n’est pas le président qui a donné l’ordre que je sois interpellé »

Aamron : "Ce n'est pas le président qui a donné l'ordre que je sois interpellé"

Le 06 juillet 2025, dans une interview exclusive diffusée sur France 24, Aamron a une nouvelle fois pris la parole pour clarifier les circonstances de son arrestation. Il a répondu aux accusations portées contre les autorités togolaises.

Lors de cet entretien, l’artiste a exprimé son ressenti face aux violations des droits humains qu’il a subies. Il a révélé d’une manière cash la responsabilité indirecte des plus hautes autorités dans cette affaire.

« Ce n’est pas le président du conseil qui a donné l’ordre »

Aamron a insisté sur le fait que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le président du conseil, Faure Gnassingbé, n’était pas directement responsable de son arrestation ni des actes de torture qui ont suivi. Il a précisé :

« Ce n’est pas le président du conseil qui a donné l’ordre que je sois interpellé. Ce n’est pas le président du conseil qui a donné l’ordre que je sois torturé. »

Selon l’artiste, ce sont des « zélés », autrement dit des individus ayant pris probablement ces décisions sans que la direction politique en haut lieu en soit informée ou impliquée.

Aamron s’insurge contre l’abus de pouvoir

Le rappeur a également dénoncé l’utilisation du pouvoir public à des fins personnelles et répressives. Il a fait référence à l’abus de pouvoir dont il a été victime : « On ne peut pas être dépositaire du pouvoir public, être censé être un rempart pour les faibles et se servir de son pouvoir pour brimer les faibles en disant ‘On va le faire et rien ne se passera.’« 

Malgré les violences qu’il a subies, il refuse de jeter l’opprobre uniquement sur les autorités politiques. Il appelle à la responsabilité collective, soulignant que même si le président du conseil n’a pas ordonné ces actes, les personnes qui ont exécuté ces abus doivent être tenues responsables.

Le rappeur togolais, arrêté dans la nuit du 26 mai dernier à son domicile par une escouade de la gendarmerie puis interné à l’hôpital psychiatrique de Zébé, a été libéré, samedi 21 juin. Son arrestation avait déclenché une série de manifestations citoyennes, sanctionnées par des dizaines d’interpellation à travers tout le pays et des cas de torture selon un rapport publié par Amnesty International et la Fédération Internationale pour les Droits Humains.

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