L’Alliance nationale pour le changement (ANC) a fermement dénoncé l’arrestation nocturne du rappeur et activiste togolais Aamron. Elle la qualifie d’acte d’intimidation politique. Dans un communiqué cinglant publié le jeudi 29 mai 2025, le parti d’opposition a qualifié l’opération du 26 mai de « kidnapping ».
Détails de l’arrestation controversée d’Aamron
Selon des responsables de l’ANC, les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation après 21 heures à Lomé, avec une démonstration de force disproportionnée. « Selon des sources informées, cette arrestation, qui est un kidnapping de plus parmi la jeunesse de notre pays, serait perpétrée Ia nuit du lundi 26 mai 2025, après 21 heures à Lomé, par un important contingent des forces de sécurité, lourdement armés », peut-on lire dans le communiqué. Le parti a identifié l’artiste détenu comme étant Narcisse Essowoe Tchala, plus connu sous son nom de scène Aamron.
Le parti a présenté cet incident comme un exemple de ciblage systématique des critiques du gouvernement en amont d’éventuelles réformes politiques. « Comme tant d’autres, ce dernier exprimait son ras-le-bol de la gouvernance calamiteuse de Faure Gnassingbe depuis 20 ans et manifestait son rejet de Ia 5e République, cette camisole de force que le régime RPT/UNIR tente de faire porter au peuple togolais souverain qui n’a pas été consulté », poursuit le communiqué.
Appel à l’action
Le groupe d’opposition a établi un parallèle entre le cas de Narcisse Essowoe Tchala et la détention du militant Affectio, exigeant la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.
Au-delà de la demande de libération du rappeur, le communiqué du parti a constitué une mise en cause plus large du bilan du Togo en matière de droits humains. Le parti a exhorté les observateurs internationaux à surveiller ce qu’il a qualifié de « détérioration des libertés politiques » et a appelé les organisations de la société civile à documenter les violations des droits.