Le Togo entre dans son deuxième mois de manifestations antigouvernementales soutenues et des allégations inquiétantes ont émergé concernant le recours présumé par le régime à des incitations financières pour museler la dissidence. Le témoignage le plus explosif provient de l’artiste et activiste Aamron, qui a récemment subi une hospitalisation psychiatrique forcée et des actes de torture avant d’être libéré.
Lors d’un Live largement rediffusé sur les réseaux sociaux samedi dernier, le rappeur a révélé qu’on lui avait proposé 25 millions de francs CFA (environ 40 000 dollars) pour abandonner son militantisme. C’est une offre qu’il a rejetée avec véhémence.
Le prix de la dissidence d’Aamron
« La dignité n’a pas de prix. La liberté non plus. On ne peut pas vendre notre honneur pour des intérêts personnels », a déclaré Aamron. Des membres du Mouvement du 6 juin (M66) corroborent ces témoignages, affirmant que des blogueurs, des influenceurs et d’autres activistes ont été approchés avec des incitations financières similaires, parfois plus importantes.
Bien que ces allégations restent non vérifiées, elles dressent le tableau inquiétant du gouvernement qui tenterait de réprimer les manifestations par la coercition économique plutôt que par des réformes politiques.
