Maroc : La ministre Leila Benali au centre d’un scandale à cause d’une photo louche

Le paysage politique marocain a été bouleversé par les allégations formulées à l’encontre de Leila Benali, ministre de la transition énergétique. Mme Benali se retrouve au cœur d’une controverse alimentée par des soupçons de conflits d’intérêts et des accusations de violation des normes sociétales.

La tempête a été déclenchée il y a un peu plus d’une semaine lorsque la presse australienne a publié une photographie représentant un homme et une femme dans une étreinte intime. Selon les médias marocains, les personnes figurant sur l’image ne sont autres qu’Andrew Forrest, deuxième fortune d’Australie et fondateur du conglomérat minier Fortescue Metals Group, et la ministre Benali elle-même.

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Le ministère de la transition énergétique bouleversé par des accusations de conflit d’intérêts et de contrôle de la moralité

Ce lien supposé a suscité des interrogations en raison de l’annonce récente d’une future collaboration entre l’Office chérifien des phosphates (OCP) et Fortescue Metals. Mme Benali, qui siège au conseil d’administration de l’OCP et supervise le développement d’initiatives en matière d’hydrogène vert dans le royaume, a été convoquée par la presse marocaine pour répondre à ces allégations.

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Niant avec véhémence son implication, la ministre insiste sur le fait qu’elle n’est pas la femme représentée sur la photo et affirme son adhésion inébranlable aux « bonnes mœurs ».

Cependant, l’incident a déclenché un dialogue plus large sur les normes sociétales et le traitement des femmes au Maroc. Ghizlane Mamouni, présidente et fondatrice de l’association Kif Mama kif baba pour l’égalité femmes hommes, a exprimé sa consternation de voir une femme obligée de justifier sa vie privée.

L’article 490 du code pénal marocain classe les relations sexuelles hors mariage comme un « délit d’immoralité », passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an. Mme Mamouni soutient que l’affaire a suscité une attention disproportionnée en raison de la stature politique éminente de Mme Benali, suggérant que « le soupçon de conflit d’intérêts est un prétexte pour violer sa vie privée ».

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L’activiste féministe a également souligné que si d’autres hommes politiques ont été confrontés à de sérieux soupçons de conflits d’intérêts, leurs cas n’ont pas bénéficié d’une couverture médiatique comparable, ce qui laisse supposer qu’il y a potentiellement deux poids, deux mesures.

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