Lomé, 15 mai 2024 (Lomé Actu) – La politique au Togo reste tendue après les élections législatives du 29 avril, où le parti au pouvoir, Unir, s’est assuré une large majorité avec 108 sièges sur 113. L’opposition, qui ne dispose que de cinq sièges, est confrontée à une décision cruciale : participer ou non à la nouvelle Assemblée nationale.
Jean-Pierre Fabre, président national de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), n’a pas encore pris de position définitive. Lors d’une récente conférence de presse à Lomé, il a souligné l’engagement du parti en faveur d’une politique sérieuse et rigoureuse.
Le dilemme de l’ANC et du FDR après les élections
Fabre a laissé entendre que l’ANC pèserait soigneusement le pour et le contre avant de décider de sa participation. « L’ANC examinera la question avec beaucoup de recul. Pour le moment, ce n’est pas encore le cas« , a-t-il déclaré, indiquant une période de réflexion et d’analyse pour le parti.
De même, les Forces Démocratiques pour la République (FDR) sont dans un état de contemplation. Leur chef, Me Apévon, a exprimé le besoin de consultations internes afin de définir une stratégie pour les prochaines étapes concernant les sièges de l’assemblée.
La situation de l’opposition est claire : elle doit choisir entre le maintien de sa dignité et l’humiliation potentielle. Alors que la nouvelle Assemblée nationale doit se réunir le 21 mai, le temps presse pour les quatre partis d’opposition issus des élections. Leur hésitation est palpable alors qu’ils naviguent dans les complexités de leur nouveau statut de minorité au sein d’un parlement dominé par le gouvernement.
