Côte d’Ivoire : L’entraineur Jean-Louis Gasset brise enfin le silence

Après la déroute 4-0 contre la Guinée Equatoriale lors du dernier match de poules, le climat de peur et d’incertitude pesant sur le vestiaire ivoirien a poussé le technicien à prendre une décision radicale pour le bien de son équipe et le sien, comme il l’a raconté ce vendredi.

Le Français dépeint notamment une scène de vestiaire chaotique : “On était dans un vestiaire dévasté avec des affrontements à l’extérieur. Je voyais les petits sur leurs portables pour prendre des nouvelles de leur famille. Ils avaient peur. Il ne faut plus jamais revivre ça ! On était au bord d’une catastrophe, franchement. J’entraîne depuis trente-cinq ans et c’est la première démission, mais vu ce qu’il se passait… Qu’on me dise, tu es nul, tu es vieux, tu n’as jamais entraîné en Afrique, d’accord, mais là, ça prenait une tournure dramatique. Des gens allaient à notre hôtel, à la Fédération, il y avait des pneus sur la route plus des policiers partout. Le président recevait des appels du commissaire dans mon bureau au stade pour lui expliquer ce qu’il se passait dehors.

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L’ex coach des Eléphants poursuit, sans manquer de souligner le joli redressement mené par Emerse Faé, son ex-adjoint. “Et quand je lui ai donné ma démission(au président Idriss Diallo, ndlr), il m’a demandé une nuit de réflexion. Mais c’était la meilleure solution. Quand j’ai relu récemment ce que j’ai écrit, j’étais comme entouré d’ondes négatives. (…) C’était la seule chose à faire pour sortir de ces ondes négatives. Mais il fallait ensuite que la personne qui prenne ma place tape fort et Emerse (Faé) a fait un sans-faute. Il a fait des choix forts. Bravo. Et ça s’est passé à merveille avec lui, il a été utile tout au long du parcours.”

“C’est écrit. Mais sans moi”

Même s’il n’est plus là, Gasset se félicite tout de même de la composition de sa liste initiale. “Elle a été bien construite la liste même si je n’ai pas réussi à bien la mettre en place. On sera arrivé à l’objectif différemment mais ça prouve que le commando choisi est le bonmême si j’aurais préféré ne pas arriver à cette issue, a souligné l’ex-coach de l’AS Saint-Etienne. Certains ne comprenaient pas pourquoi j’avais gardé Haller et (Simon) Adingra. Voilà… Et les deux marquent, j’étais tellement heureux. Je rêve de voir Haller marquer le but de la finale. Il le mérite tellement.”