Accra, 17 août 2023 (Lomé Actu) – Une réunion des chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se tient à Accra ces 17 et 18 août 2023. L’objectif est d’examiner la possibilité d’une intervention militaire au Niger suite au coup d’État survenu le 26 juillet. Cependant, une partie de l’opposition politique manifeste son opposition à cette option.
Le principal parti d’opposition ghanéen, le National Democratic Congress (NDC), exprime des inquiétudes quant aux risques sécuritaires et financiers associés à une éventuelle opération militaire au Niger. Bien que le gouvernement ait tenté d’expliquer sa position lors d’une réunion de haut niveau avec les chefs de sécurité et les membres du Parlement, le NDC demeure sceptique. L’opposition souligne que le Ghana, confronté à une crise économique, n’a pas les moyens d’envoyer des troupes à Niamey.
Selon le NDC, il est prématuré de se lancer dans une telle opération, d’autant plus que la situation au Niger est complexe et potentiellement dangereuse.
Samuel Okudzeto Ablakwa, chargé des affaires étrangères au sein du NDC, préconise une solution diplomatique à la crise. Il met en garde contre le risque d’une intervention militaire mal préparée qui pourrait aboutir à un bain de sang. Un sondage réalisé par le parti révèle que 92% des Ghanéens sont opposés à une intervention militaire au Niger.
Les sanctions imposées par la CEDEAO contre le Niger affectent également le Ghana. Des camions transportant des marchandises en provenance du Niger sont bloqués à la frontière béninoise en raison de la fermeture des frontières par le Bénin et le Nigeria. Cette situation a entraîné des pertes économiques pour les acteurs concernés, notamment dans le secteur de l’importation d’oignons, dont 80% sont importés du Niger par le Ghana. Face à ces contraintes, les vendeurs cherchent des alternatives pour acheminer leurs marchandises.
Face à cette situation, l’opposition ghanéenne préconise une résolution pacifique des conflits.
