Niamey, 31 Juillet 2023 (Lomé Actu)- La situation politique au Niger reste tendue suite au coup d’État militaire de la semaine dernière qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.
La junte militaire, qui a pris le pouvoir et maintenu Bazoum confiné au palais présidentiel depuis mercredi, a déclaré ce lundi que le gouvernement renversé avait accordé à la France l’autorisation de mener des frappes à la présidence pour tenter de libérer Bazoum.
Ces révélations ont été faites par le colonel Amadou Abdramane, l’un des responsables du coup d’État, à la télévision d’État, affirmant que l’autorisation avait été signée par le ministre nigérien des affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, agissant en qualité de premier ministre.
La France a condamné le coup d’État et a appelé au rétablissement de M. Bazoum dans ses fonctions, mais n’a pas annoncé d’intention d’intervenir militairement pour le moment.
Cependant, les tensions demeurent car les partisans de la junte ont brûlé des drapeaux français et attaqué l’ambassade de France à Niamey, la capitale du Niger, dimanche dernier, entraînant une réponse des forces de l’ordre.
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Le Niger, qui est un allié crucial dans la lutte contre les insurgés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique au Sahel, se retrouve plongé dans l’incertitude avec ce coup d’État. Les prises de pouvoir militaires récentes au Mali et au Burkina Faso, pays voisins, ont également contribué à créer un climat d’hostilité envers la France dans la région.
Les observateurs s’inquiètent également de la possible influence russe dans la région et des risques d’aggravation de l’insurrection islamiste