Le Bénin a frôlé une grave crise institutionnelle (tentative de coup d’état) dimanche 7 décembre, lorsqu’un groupe de militaires dissidents a tenté de renverser l’ordre constitutionnel. Les mutins ont brièvement pris en otage deux hautes autorités de l’armée : le général Issa Abou, chef d’état-major de l’armée de terre, et le colonel Faïzou Gomina, commandant de la garde nationale.
Selon des sources proches des forces armées, les deux officiers ont été libérés tôt ce lundi, après une nuit de tensions et d’incertitude.
Les insurgés avaient investi la télévision nationale à l’aube, annonçant la chute du régime du président Patrice Talon et la mise en place d’un Comité militaire de la refondation, plongeant le pays dans l’une des plus sérieuses menaces envers ses institutions depuis des années.
La réaction rapide des forces régulières et de la hiérarchie militaire restée fidèle au pouvoir a permis de neutraliser la tentative de putsch et de reprendre le contrôle des sites stratégiques. Une enquête a été ouverte afin de déterminer comment les mutins ont pu organiser cette opération et d’identifier les éventuels instigateurs du mouvement.
Le gouvernement devrait, quant à lui, communiquer dans les heures à venir sur les poursuites judiciaires et les sanctions disciplinaires à l’encontre des auteurs de la mutinerie, alors que le pays s’attèle à rétablir le calme et rassurer une population choquée par cette irruption soudaine d’instabilité.
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