L’ancienne Première ministre bangladaise Sheikh Hasina a été condamnée à mort par un tribunal spécial pour son rôle dans la violente répression des manifestations étudiantes qui ont secoué le pays l’an dernier.
Jugée par contumace depuis son exil en Inde, l’ex-dirigeante de 78 ans a été reconnue coupable de plusieurs crimes contre l’humanité, dont le meurtre, la torture et l’extermination. Les juges ont estimé qu’elle avait non seulement encouragé les violences, mais aussi ordonné directement l’usage de la force, une répression qui aurait causé jusqu’à 1 400 morts et près de 25 000 blessés selon l’ONU.
Ce mouvement, initié comme une contestation pacifique contre les quotas dans la fonction publique, s’était rapidement transformé en soulèvement national exigeant la démission de Hasina, finalement évincée en 2024. Ses avocats dénoncent un procès entaché d’irrégularités et ont saisi les Nations Unies pour contester la légalité de la procédure.
Alors que le gouvernement intérimaire réclame son extradition, New Delhi reste silencieux, et ce verdict pourrait raviver les tensions politiques à l’approche des élections prévues en février prochain.









