Deux cadres influents du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Blaise Lasm et Nestor Dahi, ont été placés en détention provisoire après leur arrestation le 30 septembre 2025. Cette opération a suscité une vive réaction au sein du parti, qui a dénoncé ces interpellations.
Les deux secrétaires généraux adjoints sont accusés de plusieurs faits graves, notamment « atteinte à la sûreté de l’État », « appel à l’insurrection », « troubles à l’ordre public » et « inobservation de la décision du Conseil constitutionnel ». Ces accusations reposent sur une vidéo diffusée lors d’une réunion de sensibilisation à Yopougon, animée par Nestor Dahi.
L’avocate des prévenus, Me Roselyne Serikpa, a défendu son client en affirmant qu’il n’avait jamais eu l’intention d’inciter à l’insurrection. Selon elle, Nestor Dahi agissait simplement dans le cadre de ses fonctions de chargé de mobilisation, et les accusations seraient liées à son opposition au quatrième mandat du président sortant, Alassane Ouattara.
Avant ces arrestations, plusieurs autres responsables du PPA-CI avaient été convoqués par le parquet. Damana Pickass, un des cadres du parti, a déclaré que des menaces avaient été proférées à leur encontre concernant d’éventuelles arrestations en cas de mouvements sur le territoire. La situation au sein du PPA-CI reste tendue alors que le climat politique se durcit en Côte d’Ivoire.