Aamron de nouveau arrêté. Le rappeur togolais se retrouve de nouveau sous la garde des autorités. L’artiste a été interpellé par des agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) dans la matinée du vendredi 19 septembre. Cet incident marque sa deuxième arrestation en quelques mois seulement.
À ce jour, le rappeur est toujours en garde à vue sans aucune communication officielle des autorités expliquant les raisons précises de son arrestation. Ce manque de transparence suscite d’intenses spéculations de la part de diverses sources proches du dossier.
Nombreux sont ceux qui pensent que ce dernier développement pourrait être directement lié à l’arrestation très médiatisée de l’ancienne ministre des Armées, Marguerite Gnakadé, survenue deux jours auparavant. L’ancienne ministre est soupçonnée de collusion avec l’opposition en exil, et la proximité temporelle de ces deux événements a alimenté les théories sur de potentiels liens ou complicités entre l’artiste et l’homme politique.
Ce type d’arrestation n’est pas nouveau pour Aamron, dont la carrière musicale a été marquée par des paroles ouvertement critiques envers le gouvernement. Sa production artistique lui a déjà valu de sérieux démêlés avec la justice. En mai 2025, il a été arrêté puis soumis à un internement forcé controversé à l’hôpital psychiatrique de Zébé. Cette mesure a été largement condamnée et a suscité une vague d’indignation au Togo et dans la communauté internationale, beaucoup y voyant une tentative flagrante de museler une voix dissidente.
Cette dernière arrestation s’inscrit dans un climat politique particulièrement tendu dans le pays. Plusieurs observateurs indépendants ont récemment évoqué une tendance inquiétante au renforcement des restrictions à la liberté d’expression et au ciblage des voix critiques.
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Alors que le public attend une déclaration officielle des autorités, une question centrale et troublante demeure sans réponse. Aamron fait-il l’objet d’une enquête pour ses positions politiques critiques et de longue date, ou est-il véritablement une personne d’intérêt dans l’enquête en cours sur l’ancien ministre ?