Arrestation de Marguerite Gnakadé : L’ancienne ministre toujours détenue

Arrestation de Marguerite Gnakadé : L'ancienne ministre toujours détenue

Contrairement aux précédentes informations faisant état de sa libération, l’ancienne ministre togolaise des Armées, Marguerite Gnakade, est toujours détenue à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

L’opposante, arrêtée par des forces de sécurité masquées mercredi 17 septembre au matin à son domicile de Lomé, aurait été interrogée pendant plusieurs heures, son statut juridique restant incertain.

Deuxième perquisition au domicile

Dans une nouvelle escalade, les forces de sécurité ont procédé à une nouvelle perquisition au domicile de Marguerite Gnakade à Tokoin Solidarité jeudi matin, alors qu’elle était toujours détenue. Cette perquisition faisait suite à une première perquisition de deux heures lors de son arrestation, qui, selon des sources proches de l’enquête, n’aurait révélé aucune preuve. Ces opérations répétées suggèrent que les autorités poursuivent des allégations potentiellement infondées contre l’ancienne ministre.

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Indignation de l’opposition et de la société civile après l’arrestation de Marguerite Gnakadé

L’arrestation a suscité une vive condamnation de la part de l’opposition et de la société civile. Brigitte Adjamagbo-Johnson, députée de l’opposition, a dénoncé cette détention dans un communiqué sur Facebook, la qualifiant d’« humiliation pour elle et pour tout notre peuple ». Le Front Touche Pas À Ma Constitution (FTPMC) a publié un communiqué officiel exprimant sa « profonde indignation » face à ce qu’il qualifie d’« opération menée sans mandat par des forces de sécurité encagoulées ».

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Allégations de persécution politique

Le communiqué du FTPMC a directement lié l’arrestation de Marguerite Gnakade à son activisme politique, soulignant que, depuis le 6 mai 2025, elle dénonçait avec vigueur la gouvernance du président Faure Gnassingbé après vingt ans au pouvoir. Nathaniel Olympio, porte-parole du Front, a affirmé que « son arrestation s’inscrit dans la volonté du régime de faire taire les voix dissidentes », exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques.

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Cette situation a suscité des inquiétudes plus larges quant aux libertés politiques et aux droits humains au Togo. Le communiqué du FTPMC a fait état de plusieurs détenus politiques dont l’état de santé serait précaire, certains entamant des grèves de la faim. L’organisation a exigé « le strict respect de l’intégrité physique de chaque détenu » ainsi que sa libération immédiate. Les autorités n’ont pas encore fourni de justification officielle à l’arrestation de Mme Gnakade, les observateurs internationaux surveillant la situation de près.