Les autorités maliennes ont annoncé, jeudi soir, l’arrestation d’une dizaine de personnes soupçonnées de préparer un coup d’État contre le régime d’Assimi Goïta. Parmi elles figure un ressortissant français, présenté par Bamako comme un agent de renseignement.
Dans un communiqué publié samedi 16 août, le ministère français des Affaires étrangères a réagi, qualifiant ces accusations d’« infondées ». Selon le Quai d’Orsay, l’homme interpellé est membre de l’ambassade de France à Bamako et bénéficie du statut diplomatique.
Paris dénonce et exige une libération immédiate
La diplomatie française a affirmé être en contact avec les autorités maliennes pour « dissiper tout malentendu » et obtenir sa libération rapide. « Un dialogue est en cours afin d’assurer le respect du droit international et la liberté de notre compatriote », précise le communiqué.
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu entre Paris et Bamako, marqué par la rupture progressive des relations diplomatiques depuis l’arrivée au pouvoir des militaires en 2020 et le rapprochement du Mali avec la Russie.
Une affaire sensible
Côté malien, le ministre de la Sécurité a assuré que le ressortissant français, aux côtés de plusieurs généraux maliens, avait participé à une tentative de déstabilisation des institutions. L’homme est soupçonné d’être lié à la DGSE, les services secrets français, une accusation rejetée catégoriquement par Paris.
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Les négociations se poursuivent alors que l’affaire pourrait raviver les tensions diplomatiques déjà vives entre les deux pays.