L’activiste libanais Nazih Marwan Al-Azzi, figure controversée des réseaux sociaux, a été arrêté à Beyrouth le 1er août 2025 à la demande du Gabon. Soupçonné d’avoir tenté un chantage de plusieurs milliards de francs CFA contre le président Brice Oligui Nguema, il aurait menacé de publier des enregistrements sensibles impliquant des membres de l’élite politique et judiciaire.
Surnommé “X Nazih X” sur les plateformes numériques, il affirmait détenir des vidéos et fichiers audio compromettants, visant aussi bien la DGSS que des figures de la magistrature et de l’opposition. Des accusations graves, accompagnées de demandes financières pouvant atteindre 10 milliards FCFA, ont fini par précipiter son arrestation, la justice gabonaise réclamant son extradition pour qu’il soit jugé à Libreville.
Au-delà du scandale individuel, l’affaire Nazih expose un phénomène de plus en plus courant : celui d’influenceurs ou cyberactivistes devenant des acteurs de poids dans les rapports de force politiques. Sa médiatisation, mêlant dénonciations, menaces et soupçons de financement par les cercles du pouvoir, interroge sur les frontières entre activisme et manipulation.
En réponse à l’affaire, la communauté libanaise du Gabon a publiquement pris ses distances, inquiète de possibles répercussions diplomatiques. Avec son extradition imminente, Nazih pourrait se retrouver au cœur d’un procès hautement sensible, révélant les dessous d’une guerre d’influence numérique et politique sur fond de crise de gouvernance.
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