L’Ordre national des médecins du Togo (ONMT) a annoncé des poursuites judiciaires imminentes contre de nombreux médecins non agréés exerçant à travers le pays. Le Dr Békéti Katanga Anthony, récemment reconduit pour un nouveau mandat de quatre ans à la présidence de l’ONMT, a fait cette déclaration lors de son discours d’investiture.
Avec seulement 886 médecins officiellement agréés exerçant dans le pays, le Togo est confronté à une grave pénurie de personnel médical qualifié. Ce manque a permis à près d’une centaine de praticiens non agréés de prospérer, notamment dans les communautés rurales et périurbaines mal desservies.
« On ne peut garantir une qualité de soins aux populations sans une lutte rigoureuse contre ce fléau », a averti le Dr Békéti. Il a souligné que l’élimination de ce phénomène dangereux ne se limite pas aux seuls efforts de l’Ordre.
Approche multisectorielle de la répression de l’ONMT
Le président Dr Békéti Katanga a appelé à une action coordonne impliquant plusieurs ministères afin de lutter efficacement contre les pratiques illégales. Le ministère de la Santé est appelé à collaborer avec les ministères de la Justice, de la Sécurité et de l’Administration territoriale pour relever efficacement ce défi complexe.
Cette répression intervient alors que le Togo met en œuvre son programme d’Assurance Maladie Universelle (AMU), conçu pour élargir l’accès aux soins de santé à l’échelle nationale. Les autorités reconnaissent que les praticiens non réglementés pourraient compromettre la qualité des soins et la confiance du public dans le nouveau système.
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